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EL (Tourments)

Un film de Luis Buñuel
SYNOPSIS

Francisco Galván De Montemayor, riche propriétaire foncier et catholique fervent, tombe sous le charme d’une fidèle, Gloria Milalta. Bien qu’elle soit déjà fiancée à Raul, un ingénieur, Francisco parvient à la séduire.Il ne lui faut guère plus de temps pour la convaincre de l’épouser.Mais très vite, il révèle sa jalousie maladive et s’enfonce dans la paranoïa…

Tourments est un film de la période mexicaine de Luis Buñuel, librement inspiré d’un roman autobiographique de Mercedes Pinto, El (1926).

Avec Arturo de Cordova, Delia Garces, Luis Beristain

Mexique, 1953, 1h31, Visa :15476

TÉLÉCHARGEMENT
Affiche Bande-annonce Web Photos FA DCP Dossier de presse Revue de presse

Sortie le 2 novembre 2022

RESTAURATION 4K INÉDITE

Restauré par “The Film Foundation World Cinema Project”, “The Material World Foundation”, La Cinémathèque de Bologne, OCS et Les Films du Camélia.
Avec le soutien de Guillermo Del Toro.
A PROPOS

« Peut-être est-ce le film où j’ai mis le plus de moi-même. Il y a quelque chose de moi dans le protagoniste. […] Je partage le sentiment qu’il éprouve lorsqu’il voit les gens tout en bas, comme des fourmis, et qu’il dit : “J’aimerais être Dieu, pour les écraser… »

Luis Buñuel, dans Conversation avec Luis Buñuel, Tomás Pérez Turrent et José de la Colina, Cahiers du cinéma

Portrait d’un paranoïaque, El (Tourments) est l’un des films préférés de son auteur et l’un de ses plus personnels.

Si Luis Buñuel dit se reconnaître dans ce personnage de jaloux maladif, c’est en entomologiste qu’il observe son héros, tel un scarabée zigzaguant sur la route.

Fustigeant avec humour une certaine bourgeoisie cléricale, il décrit une société machiste où les femmes sont entièrement assujetties aux hommes.

Aliéné par sa passion pour Gloria et nourrissant une jalousie morbide et destructrice, cet homme de bonne famille, aux grandes valeurs morales, bien intégré et catholique pratiquant, perd pied et entre dans une paranoïa intense, un délire de persécution dévorant.

El, avec sa scène dans le clocher qui marqua les esprits – et celui d’Hitchcock –, ouvrira la voie à Vertigo six ans plus tard.

« Peut-être est-ce le film où j’ai mis le plus de moi-même. Il y a quelque chose de moi dans le protagoniste. […] Je partage le sentiment qu’il éprouve lorsqu’il voit les gens tout en bas, comme des fourmis, et qu’il dit : “J’aimerais être Dieu, pour les écraser… »

Luis Buñuel, dans Conversation avec Luis Buñuel, Tomás Pérez Turrent et José de la Colina, Cahiers du cinéma

BIOGRAPHIE

Luis Buñuel est un réalisateur et scénariste espagnol naturalisé mexicain, né le 22 février 1900 à Calanda (Aragon, Espagne) et mort le 29 juillet 1983 à Mexico.

Buñuel se fait connaître, dans les dernières années du cinéma muet, comme metteur en scène surréaliste d’avant-garde, travaillant aux côtés de Salvador Dalí et du groupe surréaliste parisien autour d’André Breton ; sa création la plus marquante de cette époque est le court métrage Un chien andalou de 1929, qui fait scandale. Il tourne ensuite, après une interruption de 15 ans, des films dans quasiment tous les genres cinématographiques — film expérimental, documentaire, mélodrame, satire, comédie musicale, comédie, film romantique et historique, fantastique, policier, film d’aventures, et même western — composant une œuvre insaisissable, inégale, réfractaire à toute récupération idéologique, d’un caractère souvent iconoclaste et subversif, mais où la dénonciation d’une bourgeoisie figée et hypocrite constitue l’un des thèmes de prédilection.

Plus qu’aucun autre, le film aurait pu s’intituler Drame de la jalousie. Mais évidemment teinté de ce qui fait le sel du cinéma de Buñuel, ironie, cynisme, fétichisme et poésie. Le cinéaste disait avoir étudié Francesco « comme un insecte », faisant de sa caméra un instrument d’analyse. Une telle précision avait séduit le psychanalyste Jacques Lacan qui montrait El à ses élèves.

« Él n’est ni un film anticlérical ni un film surréaliste, ce n’est pas non plus un réquisitoire, un constat ou un pamphlet (…) À travers le récit de Gloria qui se croit incomprise, c’est Francesco qui souffre de l’être plus qu’aucun homme au monde. Il est même permis de penser que Él comporte quantité de notations autobiographiques. Comme Citizen Kane, Le Sang d’un poète, Les Dames du bois de Boulogne, Él prend la place qui est déjà la sienne : une grande œuvre du cinéma moderne. »

 François Truffaut, Arts, 9 juin 1954

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