Rétrospective Lucio Fulci
Le poète du macabre
RÉTROSPECTIVE LUCIO FULCI EN 4 FILMS : LE POÈTE DU MACABRE
TÉLÉCHARGEMENT
SORTIE LE 17 JUILLET
VERSION RESTAURÉE
Perversion Story
(Una Sull’altra) – 1969 – France, Italie, Espagne – 1h50 -Visa : 35368
Avec Jean Sorel, John Ireland, Elsa Martinelli
A San Francisco, un médecin dont la femme est morte après une longue maladie remarque dans un cabaret une strip-teaseuse qui lui ressemble étrangement.
Le venin de la peur
(Una lucertola con la pelle di donna) – 1971 – Italie – 1h42 – Visa : 38271
Avec Florinda Bolkan, Stanley Baker, Jean Sorel
Carol Hammond (Florinda Bolkan), fille d’un célèbre avocat, est la victime d’hallucinations étranges où elle imagine des orgies sexuelles sous LSD organisées par sa voisine, la belle Julia Durer (Anita Strindberg), une actrice à la vie sulfureuse et débridée. A la mort de cette dernière dans des conditions mystérieuses, Carole voit son monde s’écrouler et les mains de la police se refermer sur elle. Arrivera-t-elle à contenir sa folie et ses désirs sexuels insatisfaits ?
La longue nuit de l’exorcisme
(Non si sevizia un paperino) – 1972 – Italie – 1h49 – Visa : 45402
Avec Tomás Milián, Barbara Bouchet, Florinda Bolkan
Début des années 70, dans le sud de l’Italie, un petit village de montagne est plongé dans la terreur : de jeunes garçons se font mystérieusement assassiner et la police semble avoir du mal à identifier le meurtrier. Les pistes sont nombreuses, mais aucune ne semble réellement aboutir. La tension monte au sein de cette petite communauté et les habitants commencent à désigner des coupables. Pendant ce temps, les crimes odieux continuent.
L’EMMURÉE VIVANTE
(Sette note in nero) – 1977 – Italie – 1h40 – Visa : 49149
Avec Jennifer O’Neill, Gabriele Ferzetti, Marc Porel
Virginia Ducci a des prémonitions. Elle sait que l’un des murs de la maison de son défunt mari abrite un cadavre. Avec l’aide d’un spécialiste en paranormal, elle explore la bâtisse en ruines et ne tarde pas à découvrir un squelette. Mettre au jour ce terrible secret va s’avérer un geste funeste pour Virginia.
D’abord étudiant en médecine, Fulci bifurque vers le cinéma en entrant au Centre Expérimental de Cinéma de Rome où il a comme enseignants Antonioni ou Visconti. Il sort diplômé la même année que Nanni Loy, Maselli et Bolognini et débute dans le métier comme assistant réalisateur avant d’œuvrer comme scénariste. Il écrit beaucoup de comédies, collaborant notamment avec Bolognini, Monicelli, Stephano Vanzina et surtout Steno avec qui il travaille sur plus d’une quinzaine de films. Il écrit régulièrement pour Sordi (Un Americano a Roma) et Toto qui interprète le rôle principal de son premier long en tant que réalisateur, I Ladri, en 1959.
Devenu cinéaste, Fulci aborde durant les années 60 tous les genres populaires : comédies (dont treize films avec Franco & Ciccio, duo slapstick préféré des italiens dans les 60’s), musicarelli, drame historique (Liens d’amour et de sang en 1969), aventure, western (l’excellent Temps du massacre en 1966)…
C’est en passant au polar mâtiné de giallo (Perversion Story en 1969, Le Venin de la peur en 1971, La Longue nuit de l’exorcisme en 1972) qu’il commence véritablement à installer son style. Il n’abandonne pas pour autant les autres genres et continue à signer dans les années 70 westerns (4 de l’apocalypse en 1975 où il retrouve Thomas Milian, Sella d’argento en 1978), comédies (Young Dracula et Obsédé malgré lui, satire politique qui manque de se faire interdire par le gouvernement italien) et films policiers (l’ultraviolent Guerre des gangs en 1980). Mais c’est dans l’horreur que Fulci va être reconnu. D’abord avec L’Enfer des zombies (1979), grand succès public, puis avec la trilogie Frayeurs, L’Au-delà et La Maison près du cimetière.
Fulci sort des radars au milieu des années 80 et se retrouve à signer des films à tout petits budgets qui prennent la forme de copies en mode mineur de ses réussites fantastiques (Aenigma, Manhattan Baby) ou qui se glissent dans le sillon de succès du box-office (Conquest, 2072 les mercenaires du futur). Une carrière en déclin mais qui recèle encore de beaux restes, pas forcément des films dans leur entier mais des éclats oniriques et morbides qui rappellent qu’il était « Le plus grand poète du macabre » selon les mots de Pierre Pattin.
DVD Classik