THE PLOT AGAINST HARRY
(HARRY PLOTNICK, SEUL CONTRE TOUS)
Un film de Michael Roemer
SYNOPSIS
Les aventures d’Harry Plotnick, médiocre escroc qui retrouve, après un bref séjour en prison, son univers bouleversé. Il va vivre une série de situations cocasses dans cette satire du milieu juif new-yorkais jouée par des comédiens amateurs.
Avec Ivan Dixon, Abbey Lincoln, Yaphet Kotto
États-Unis, 1964, 1h30, Visa : 31353
TÉLÉCHARGEMENT
À PROPOS
Harry Plotnick n’a vraiment pas de chance. Petit bookmaker à la manque, il n’a fait que 9 mois de prison, mais cela a suffi pour qu’il retrouve tout son univers à la dérive. Son petit racket dans le Bronx (il employait démocratiquement juifs, Blacks, Latinos et Asiatiques) est au bord de l’effondrement ; il ne peut même pas s’offrir un interlude langoureux avec une blondinette prostituée sans que sa sœur aînée fasse irruption dans la chambre avec un vaporisateur pour lui soigner son rhume. Mieux (ou pis ?) : sa famille entend le remettre dans le droit chemin.
Un écheveau de call-girls, de surboums dans le métro, de pique-niques de mafiosi, de gangsters sino-cubains, de défilés de mode rayon lingerie, de bar-mitzvah et de circoncisions, constitue la toile de fond de cette « jewish comedy » très pince-sans-rire, agencée en tableaux plus ou moins libres. Mais cette satire originale exige du spectateur qu’il fasse son travail : regarder. Michael Roemer ne mâche pas ses images. Pour bien les apprécier, il faut avoir l’œil partout. Pourtant, l’œuvre de Michael Roemer a bien failli rester dans un tiroir, puisque le film ne connut, à l’époque, aucune sortie commerciale.
Soutenu par la King Screen qui propose à Michael Roemer de financer son projet, le cinéaste opte pour la comédie, engage une série d’acteurs parlant yiddish et un bon nombre de non-professionnels. Mais les premières projections privées ne déclenchèrent que des quintes de toux hostiles : le film resta au placard.
En mars 1989, Roemer décide d’offrir à ses enfants toute son œuvre sur cassette. Y compris Harry Plotnick. Il ressort la copie des oubliettes, la porte au labo pour transfert vidéo et s’arrête pile en entendant le technicien hurler de rire dès la première séquence.
II présente le film aux Festivals de Toronto et de New York : l’accueil critique et public est délirant. Désormais, c’est au public français de découvrir ce cinéaste qui, sans le savoir, préfigurait Jim Jarmush.
« Une brillante satire à l’atmosphère rocambolesque et délirante. »
Lawrence Garcia Cinema Scope