
Dans les faubourgs de la ville (Al margini della metropoli)
Un film de Carlo Lizzani
SYNOPSIS
Mario Ilari, un ouvrier au chômage, est accusé du meurtre d’une jeune fille. Arrêté par la police, il parvient à s’échapper et se cache dans la maison d’une amie, Gina, à qui il affirme être innocent. Retrouvé par les forces de l’ordre, il est jeté en prison. L’avocat Roberto Marini accepte de prendre la défense de Mario après avoir été contacté par Luisa, une amie de Gina convaincue de l’innocence du jeune homme.
Avec Giulietta Masina, Massimo Girotti, Marina Berti
Italie, 1953, 1h36, Noir et blanc
BIOGRAPHIE
Réalisateur, scénariste, acteur et producteur italien, Carlo Lizzani a débuté comme critique aux revues Cinema et Bianco e Nero. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il devient assistant et occasionnellement acteur pour des cinéastes comme Vergano, De Santis et surtout Roberto Rossellini.
Carlo Lizzani se lance dans la réalisation par le biais du documentaire, puis passe à la fiction avec Achtung! Banditi! (1951) sur le sujet de la résistance au fascisme qui sera central dans son œuvre future. Il continue dans cette voie néoréaliste avec Dans les faubourgs de la ville (1952). Toutefois, c’est La chronique des pauvres amants (1954) qui le fait connaître sur le plan international grâce à une présentation triomphale au Festival de Cannes.
Lizzani revient régulièrement sur le sujet du fascisme par la suite, avec par exemple Le bossu de Rome (1960), Traqués par la Gestapo (1961) ou encore Le procès de Vérone (1963).
Lizzani se lance ensuite dans des œuvres plus commerciales et initie un cycle policier qui anticipe de quelques années la mode du polar à tendance politique. On lui doit notamment Bandits à Milan (1968) ou La vengeance du Sicilien (1972). Il a également tourné le western Tue et fais ta prière (1967).
Carlo Lizzani est encore bien inspiré dans les années 70 où il livre quelques excellents films comme Scandale à Rome (1971), Les derniers jours de Mussolini (1974) ou encore San Babila : un crime inutile (1976). Il évoque à nouveau les débuts du fascisme dans Fontamara (1979).
De 1979 à 1982, Lizzani dirige la Mostra de Venise et s’oriente de plus en plus vers le documentaire, aussi bien pour la télévision que le cinéma. Parmi ses derniers films, on peut citer Caro Gorbaciov (1988) et surtout Remake, Rome ville ouverte (1996). Malgré une productivité toujours imposante, Lizzani peine désormais à imposer ses projets.
Carlo Lizzani se suicide par défenestration en 2013, à l’âge de 91 ans.
Virgile Dumez