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Anna

Un film d’Alberto Grifi et Massimo Sarchielli
SYNOPSIS

Mineure, enceinte, Anna s’enfuit de son collège. Elle rencontre Massimo Sarchielli sur la place Navone, lequel la conduit dans un appartement, qui sert de studio de tournage, pour devenir le cobaye d’une expérimentation « réaliste ». Les deux réalisateurs voudraient reconstituer une histoire larmoyante mais Anna ne joue pas le jeu et les techniciens se révoltent contre le scénario. Un électricien, Vincenzo, répond au besoin d’amour de la jeune fille : il entre dans le champ et lui déclare sa flamme, en même temps qu’il livre ses récits de luttes ouvrières. Le support vidéo permet d’enregistrer le temps réel et la « vraie vie », sans recourir aux coupes et aux manipulations de la fiction de cinéma. La praxis de la désobéissance que réalisent Anna et Vincenzo permet aux deux jeunes de s’approprier leur vie dans une dimension révolutionnaire.

Avec Anna, Massimo Sarchielli, Louis Waldon, Vincenzo Mazza, Stefano Cattarossi

Italie, 1972-1975, 3h43, Vidéo & 16 mm, Documentaire

Visa :2012000627

Festival de Cannes 

Festival de Berlin

Biennale de Venise

TÉLÉCHARGEMENT
Bande-annonce Web Bande-annonce DCP Dossier de presse Affiche Photos Revue de presse

Sortie le 14 décembre

VERSION RESTAURÉE 2K

“Une œuvre phare du cinéma underground italien des années 1970.”

“Un document unique sur le monde post-alternatif romain des années soixante.”

À PROPOS

Réalisé sur trois années, de 1972 à 1975, Anna demeure à ce jour un exemple significatif des limites du cinéma-vérité. La protagoniste du film, Anna, est une fille droguée et enceinte rencontrée par Massimo Sarchielli sur la place Navona à Rome. Construit sur la base d’expériences vécues par la protagoniste, le film délaisse peu à peu son scénario d’origine pour se laisser happer par le flux des événements jusqu’à devenir hors-contrôle. Filmé en vidéo, Anna explore autant qu’il révèle les transformations fondamentales impliquées par ce médium sur les moyens de production de l’image en mouvement et son influence sur la structure même du récit et du film. Des onze heures captées lors de ce tournage, les deux réalisateurs ont tiré une version de 3 heures 45 minutes transférée sur de la pellicule 16mm par le recours au “vidigrafo”, artisanalement élaboré par Alberto Grifi. Présenté au Festival de Berlin et à la Biennale de Venise en 1975, puis à Cannes en 1976, Anna fut salué par la critique comme un événement générationnel, un document unique sur le monde post-alternatif romain des années soixante.

Cinémathèque Nationale de Rome

BIOGRAPHIE

Alberto Grifi est considéré comme un des cinéastes expérimentaux italiens les plus importants. Suite à la projection de ses films à la Dokumenta de Kassel en 2017, il est enfin reconnu internationalement, à l’instar de Mekas, Debord et Farocki.

Né en 1938, il nous a quitté en 2007. Son œuvre, qui consiste en un nombre considérable de films, vidéo-reportages et projets de différentes natures (invention et construction de machines, photographie, écriture), est conservée par l’Associazione Culturale Alberto Grifi, qui se situe à Rome.

Alberto savait s’entourer d’artistes contemporains (Baruchello, Sarchielli, Braibanti, Patrizia Vicinelli, la Cooperative du Cinema Indépendant de Rome…), de mentors artistiques importants (Duchamp, Man Ray, John Cage). Il savait surtout s’entourer de « videoteppisti » (videobandits), cinéastes professionnels et amateurs militants et prêts à tout découvrir et vivre avec lui, dans ses aventures ciné-sociales.

« Anna possède la béatitude d’une madone de la Renaissance, comme le reconnaît la caméra qui la re- garde avec une persistance dilatée et warholienne.

Avec Anna, comme avec certains sujets de Warhol dont on n’a plus jamais entendu parler; la présence électrisante de la beauté filmée et le regard obsessionnel lui-même forment un témoignage historique vivant et mystérieux »

Rachel Kushner

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