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La fille à la valise

Un film de Valerio Zurlini
SYNOPSIS

Attirée par le succès, Aïda une jeune danseuse de province, se laisse séduire par les belles promesses de Marcello, un don juan qui se lasse bientôt d’elle. Il demande alors à son frère Lorenzo d’éloigner la jeune fille. Celui-ci bien qu’âgé de 16 ans, est ému par la triste histoire d’Aïda et décide de la protéger. Pour cela, il n’hésite pas à inventer tout un stratagème…

Une oeuvre majeure de l’âge d’or du cinéma italien, le film le plus célèbre de Valerio Zurlini. Un film d’une grande modernité.

Avec Claudia Cardinale, Jacques Perrin, Luciana Angiolillo

Italie, 1961, 2h01,Visa : 24547

Festival de Cannes 1961- Compétition officielle

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VERSION RESTAURÉE 4K 

La version restaurée 4K a été réalisée par La Fondation Cineteca di Bolognaet Les films du Camélia, en collaboration avec Titanuset le soutien du CNC. Les travaux ont été effectués au Laboratoire L’Immagine Ritrovatade Bologne

PRÉSENTATION

« Dès les premières images, on comprend que le cinéaste va rompre la routine du roman-photo ou du mélo italien à starlette, pour conter une histoire un brin triviale, mais surtout cruelle et vraie. Le cinéaste s’appelle Valerio Zurlini, la « fille » Claudia Cardinale : ils sont les coauteurs d’un grand film triste, La Fille à la valise.

Aida, une fille mère qui chante pour gagner sa vie, est lâchement abandonnée par son amant, un fils de bonne famille. Elle rencontre le frère de ce dernier, Lorenzo, un garçon de 16 ans, timide et sensible, qui lui cache son lien de parenté avec le séducteur et lui offre tendresse et amour. Lorenzo est un homme-enfant de la grande bourgeoisie de province, Aida une fille du peuple qui a déjà trop vécu, constamment harcelée par le désir des hommes, farouchement indépendante mais souvent victime de sa naïveté.

Valerio Zurlini filme la rencontre de deux solitudes, une succession de rendez-vous clandestins, de mensonges et de confessions, en s’inspirant d’une jeune actrice croisée à ses débuts et de sa propre adolescence.

Filmé à Parme en noir et blanc, plongé dans la torpeur d’une atmosphère provinciale à peine secouée par des musiques variées, notamment les chansons à succès de l’époque, La Fille à la valise est un classique du cinéma italien des années 60, le grand succès de Valerio Zurlini.

Le film marque aussi la première collaboration entre le cinéaste et son acteur fétiche Jacques Perrin, et offre à Claudia Cardinale son premier rôle important. Le scénario révèle l’incroyable sensualité et la beauté sauvage de l’actrice, sa fausse ingénuité et un jeu qui est pour beaucoup dans l’impact du film sur la critique et le public , véritable hypothèse de « Nouvelle Vague italienne ».

L’œuvre de Valerio Zurlini mérite une perpétuelle (re)découverte. De tous les grands cinéastes italiens, il reste le plus secret. Le plus fragile aussi, comme l’atteste sa frêle carrière (à peine huit longs métrages) écourtée par son intransigeance artistique et des déboires privés.

Le cinéma de Zurlini se situe entre une certaine tradition littéraire héritée du « calligraphisme » des années 30 (comme Bolognini) et une révolution douce, une brisure stylistique qui en font un cinéaste profondément moderne, mais de façon moins ostentatoire que Pasolini ou Antonioni. Ses films sont des drames déchirants, qui préfèrent la rétention à l’outrance lacrymale et l’intimisme psychologique aux clichés.

La Fille à la valise, son troisième film, n’atteint pas, malgré son pessimisme, le désespoir de ses titres suivants (Journal intime, réalisé un an plus tard) et le nihilisme radical de son grand film malade, Le Professeur avec Alain Delon. Sans doute parce que la jeunesse et la beauté de ses acteurs atténuent la tristesse d’une histoire d’amour impossible, thème récurrent dans la filmographie du cinéaste. Ici, l’instinct de survie des personnages leur interdit le voisinage de la mort et de la destruction, ce qui ne sera pas le cas, dix ans plus tard, dans Le Professeur, ce glaçant tableau de l’échec d’une vie.

Tout au plus, on ressent dans La Fille à la valiseun sentiment de gâchis, le goût amer des premiers désarrois amoureux et une profonde impuissance à enrayer le poids de la fatalité sociale…

Valerio Zurlini s’est parfois lamenté en évoquant « un désespoir fondamental que par malheur j’ai sur moi ». Sa vision désenchantée de l’humanité lui a inspiré une poignée de titres inoubliables, quelquefois entrés au panthéon des classiques de l’histoire du cinéma, mais surtout des films de chevet, qui alimentent notre mélancolie et embuent nos yeux à chaque nouvelle vision. »

Olivier Père

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